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Adapter son esprit d’entrepreneur aux nouveaux enjeux de 2022

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Même si la crise du coronavirus avait été prédite dès 2010, la surprise de son arrivée nous a tous laissé désorientés.  

Les coachs à la mode sur internet qui prônaient « le dépassement de soi » ou « l’optimisme béat » voient leurs concepts mis à mal ; ils ne savent plus comment remonter le moral des entrepreneurs.

Quel doit être l’état d’esprit -quel mindset– doit-on désormais adopter si l’on gère une activité solo, comme formateur ou consultant indépendant ?

Différents experts de l’entrepreneuriat ouvrent la voie vers de nouvelles approches qui poussent à affronter la cruelle réalité. C’est la fin du trop plein d’optimisme, mais rassurez-vous, ce n’est pas la fin de l’entrepreneuriat !

Un impératif de réalité

Pour nous construire une nouvelle façon d’aborder les problèmes, intéressons-nous à des cas issus de notre quotidien.

C’est un comportement humain de tenter d’embellir l’avenir ou éviter d’aborder un problème en entretenant le faux espoir qu’il disparaisse de lui-même :

  • Comme parent, cela permet de ne pas annoncer une mauvaise nouvelle à son enfant (moins de cadeau à Noël, une sortie ou un anniversaire annulé…),
  • Comme entrepreneur, cela évite de parler de baisse de chiffre d’affaires ou de pertes de clients, dans l’espoir que « les choses » s’améliorent par elles-mêmes.

Cependant ces comportements nous empêchent d’affronter la réalité et ne font que reporter le problème à plus tard.

Pour construire son nouvel état d’esprit, il faut avoir en tête trois grandes idées qui s’imposent dans une situation comme aujourd’hui :

  1. D’abord, le constat : notre orgueil ou notre fierté occultent souvent des problèmes auxquels la vie nous confronte. Mais jeter un voile sur la « dure réalité » qui s’annonce ne permet pas d’éviter qu’elle se révèle au final.
  2. Au contraire, le bon choix est de présenter la situation telle qu’elle est, afin de savoir « à quoi s’en tenir ». Pouvoir changer de cap, essayer de s’adapter… autant réagir maintenant plutôt que d’attendre. De plus, en partageant son analyse et ses choix, le fardeau est moins lourd à porter.
  3. Enfin, travailler sur ses maux le plus tôt possible est la meilleure solution pour les soigner dans les temps.  

 

La leçon de l’amiral James Stockdale

Dans un article, Philippe Silberzahn, professeur spécialiste de l’Innovation et de l’entrepreneuriat, nous rappelle l’importance d’accepter la réalité telle qu’elle est.

Il s’appuie pour cela sur la leçon de l’Amiral James Stockdale (1), un vétéran de guerre. Emprisonné et torturé, il dû son salut et celui de ces certains de ses camarades en évitant d’être trop optimiste.

James Stockdale décrit ainsi sa situation à l’époque où il était emprisonné :

Parmi tous les prisonniers, «ceux qui ne s’en sont pas sortis, furent les optimistes, (…) ceux qui se disaient : “On sera sortis d’ici Noël.” Et Noël arrivait, et Noël passait. Puis ils disaient : “On sera sortis à Pâques.” Et Pâques arrivait, et Pâques passait. (…) Et ils finissaient par mourir le cœur brisé. »

« Je n’ai jamais perdu confiance dans l’issue de l’histoire », (…) je n’ai jamais douté non seulement que je m’en sortirais, mais aussi que je l’emporterais à la fin.»

La leçon est importante pour tous les entrepreneurs :

Il ne faut jamais confondre la foi en la victoire à la fin -car c’est votre projet ou votre vie qui est en jeu – et la discipline qu’il faut suivre pour affronter la violence de la réalité actuelle.

 

 

La fin d’une vision idéalisée du monde de l’entreprise

La stratégie d’entreprise s’est souvent bâtie sur une vision idéalisée du monde des affaires. Notre modèle s’appuyait sur deux piliers chargés de porter la croissance : la technologie et l’innovation.

Avec le coronavirus, notre modèle est remis en cause car il ne fonctionne plus dans un environnement où règnent l’incertitude, la difficulté à se fixer des objectifs.

Les chefs d’entreprises doivent évoluer, changer de posture en s’ancrant dans le réel pour mieux s’adapter à leur environnement incertain :

  • Il faut désormais « faire avec ce que l’on a »,
  • Il faut essayer de nouvelles choses en contrôlant les risques,
  • il faut écarter les plans à 3 ans devenus obsolètes,
  • il faut oublier les rôles définis, les postures inutiles,
  • priorité à l’engagement de chacun,
  • il faut tirer parti des surprises et enfin
  • créer un contexte où l’organisation fonctionne dans un environnement radicalement incertain.

En conclusion, changer son mode de pensée est une priorité qui s’opère en donnant la priorité au factuel et à la réalité immédiate, sans jamais désespérer dans l’avenir.

 (1) L’histoire de cet amiral prisonnier est racontée par Jim Collins dans son ouvrage « Good to great » paru en 2003 en France (avec un titre mal traduit- « De la performance à l’excellence »). Lire l’article.

 

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