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Conseil Manager de Transition : Être un bon orateur en entreprise

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Manager de Transition est un rôle particulièrement exigeant. Faisant face à des problématiques importantes, le plus souvent urgentes, il doit faire preuve de concentration et de compétences. Et parmi ces dernières, la prise de parole fait partie des plus cruciales dès le départ. Pourquoi ? Car il est nécessaire pour le Manager d’être convaincant durant une réunion, une conférence, un entretien, voire une simple discussion.

Nicolas Mel, diplômé de Sciences Po Paris, spécialiste en art oratoire et Dirigeant du Cabinet Silence, a répondu à la question suivante :

Quels conseils donneriez-vous à un Manager en mission pour réussir ses prises de parole dans les entreprises auprès desquelles il intervient ?

Voici la réponse détaillée de Nicolas…

1. S’appuyer sur « l’orateur type » adapté à la situation

Il est indispensable de connaitre son type d’orateur et de développer le type d’orateur adapté à la situation de prise de parole.

En fonction de ses préférences, on est plutôt un orateur :

  • Expert : très attaché au fond de la parole
  • Acteur : qui a une forte capacité à incarner un personnage
  • Avocat : très convainquant pour défendre une cause
  • Professeur : pédagogue et clair
  • Humoriste : sait être léger et détend l’atmosphère
  • Conférence : inspirant, il diffuse des messages en se servant de son expérience
  • Dirigeant : il transmet l’essentiel avec une parole direct
  • Humaniste : très porté par ses émotions qu’il partage

Le manager en mission est parfois Expert, parfois Conférencier, parfois Professeur… peut-être même peut-il avoir d’autres postures selon les situations de prises de parole.

Pouvoir jongler entre ces différentes casquettes d’orateur est indispensable pour réussir ses prises de parole.

2. S’adapter au cadre et donner le sien.

Le modèle de la théorie des cadres fournit une approche intéressante pour analyser le comportement requis du manager en mission :

  • Surcadré : M.Parfait. Le manager cherche à gagner en crédibilité avec sa parole. 
  • Cadré : M.Normal. Le manager cherche à transmettre de l’information simplement.
  • Décadré : M.Cool. Le manager cherche à créer du lien.
  • Sous-Cadré : M.Libre. Ce cadre n’est pas adapté à la grande majorité des situations professionnelles.

Le manager en mission gagne à se balader de cadre en cadre en fonction de ses prises de parole, voire selon le moment pendant lequel il s’exprime.

C’est à lui d’être à l’origine du cadre dans ses prises de parole, en fonction de l’impact qu’il souhaite avoir sur son public.

3. Développer son impact psychologique avec le storytelling

Le storytelling : l’art de raconter des histoires ou de mettre en récit des projets. S’appuyer sur le storytelling est une très bonne façon d’augmenter son pouvoir de persuasion.

En racontant des histoires, vous jouez sur les niveaux de neurotransmetteurs de votre public d’après David JP Philips, conférencier suédois spécialisé dans l’étude du storytelling.

Vous augmentez le niveau de dopamine lorsque vous créez du suspens, jouez sur les silences, développez le niveau d’ocytocine du public en partageant vos doutes. La dopamine a un effet immédiat sur le niveau de concentration et d’attention du public. Pour créer plus de liens, vous pouvez jouer sur les niveaux d’ocytocine en partageant quelque chose de douloureux que vous avez vécu. Enfin, faites rire votre public, ce qui aura pour effet d’augmenter le niveau d’endorphines et relaxera votre public.

Un storytelling réussi, c’est donc l’assurance de toucher les neurotransmetteurs de votre public.

4. Se concentrer sur les « vétérinaires » : l’étude de Muyu Lin

La chercheuse Muyu Lin, du département de psychologie de Humboldt en Allemagne a réalisé une expérience en 2015. Elle a proposé à des volontaires, plus ou moins anxieux, de donner à l’improviste un discours de trois minutes sur Skype devant un groupe de personnes. 

L’expérience contient une supercherie : le public n’est pas vraiment réel — il s’agit en fait d’une vidéo pré-enregistrée avec des acteurs. Ces derniers avaient des expressions faciales et un langage corporel positifs, négatifs ou neutres.

Pendant les trois minutes de discours, Muyu Lin et son équipe observent le mouvement des yeux des oratrices, leur niveau de transpiration, ainsi que leur rythme cardiaque. Après le discours, les scientifiques demandent également aux volontaires d’évaluer leur niveau de stress.

Les participants avec un haut niveau d’anxiété sociale semblent passer plus de temps à regarder les spectatrices aux réactions négatives.

À l’inverse, les personnes non anxieuses observeraient plus longuement les membres aux réactions positives de l’audience. En fin de compte, l’anxiété nous mènerait à apercevoir plus facilement un signe de mécontentement qu’un sourire. Ainsi, pour diminuer l’anxiété associée aux prises de parole, il est indispensable de se concentrer sur les « vétérinaires » de l’audience (le public bienveillant) et leurs caractéristiques, plutôt que sur des « lions » (le public qui vous est opposé).

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