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L’auto-entreprise ne ferait-elle plus recette ?

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Ces dernières années, le régime de l’auto-entrepreneur a littéralement dopé les chiffres de la création d’entreprises.

En 2009, lors de son lancement, le nombre d’immatriculations avait été multiplié par 2 du jour au lendemain. D’un peu moins de 25 000 créations mensuelles, on était passé sans coup férir au dessus de la barre historique des 50 000 entreprises créées chaque mois. Néanmoins, depuis quelques temps, l’horizon s’assombrit. Les créations sous le régime de l’auto-entreprise fléchissent et les courbes accusent le coup.

En avril dernier, selon les statistiques de l’Insee, 19 045 créateurs d’entreprise ont opté pour ce statut simplifié (requalifié en fin d’année dernière sous l’appellation générique de micro-entreprise). Un chiffre médiocre, puisqu’il accuse un recul de 4,4 % par rapport au mois précédent. Cette baisse est encore plus marquée si l’on se projette sur une échelle de temps plus longue. Sur une base trimestrielle, la baisse est de 16,2 % par rapport à l’année précédente. Loin d’être symbolique…

 

Faut-il s’étonner de ce recul ?

Pas vraiment. Cela fait quelques années que le régime de l’auto-entrepreneur est sur la sellette. Et que son avenir est régulièrement remis en cause. Faut-il le supprimer ? Le modifier ? Le maintenir en l’état ? Les avis divergent, mais une chose est sûre. Le niveau des prélèvements a augmenté. Et les règles encadrant le dispositif sont devenues, au fil du temps, plus contraignantes, même si celui-ci reste pour beaucoup, une porte d’entrée très accessible vers l’indépendance.

Pourtant, malgré cette situation, les vocations entrepreneuriales ne manquent pas. Depuis le milieu de l’année dernière, le nombre des créations d’entreprises classiques repart même à la hausse. Mieux : après avoir progressivement regagné du terrain, les immatriculations de sociétés et d’entreprises individuelles dépassent désormais le nombre de créations en auto-entreprises. Quand au portage salarial, autre voie vers l’indépendance, à la fois plus protectrice et balisée, elle attire aussi un nombre croissant de candidats.

De ce point de vue, l’ordonnance du gouvernement, en date du 2 avril dernier, fixant un cadre clair et sécurisé sur le plan social et juridique pour l’exercice d’activités en portage salarial, devrait contribuer à entretenir favorablement cette dynamique.

 

Mise à jour 2024 :

 

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