Témoignage – Claire Nayme nous explique le métier de consultante RSE

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Et si les choses s’accéléraient ?

La crise Covid a remis en avant le rôle clé de la production locale, des relations humaines et des nouvelles formes de solidarité.

L’engagement éthique des entreprises est porté depuis 2015 par l’exigence règlementaire (démarche RSE, ISO 26000, appel d’offres incluant des clauses éthiques) ; il rejoint aujourd’hui nos comportements individuels de « consom’acteur » où nous exigeons des preuves de l’impact positif de la part des marques ou des employeurs.

Mais comment cela fonctionne ? Comment les entreprises peuvent-elles s’adapter ?

Claire Nayme, consultante RSE, nous aide donc à en savoir plus sur ce qu’est le métier de consultant RSE grâce à son témoignage.

RH Solutions : Comment en êtes-vous arrivée à devenir consultante RSE ?

Claire NAYME : Après une thèse en droit sur un sujet d’éthique des affaires, j’ai occupé des fonctions de direction de centres de profit et de direction régionale dans des contextes défensifs de crise sociale. Je me suis donc interrogée spécifiquement sur la place à donner aux collaborateurs, au style de management, à la vision du dirigeant et au rôle de l’entreprise.

Par la suite, dans des contextes de stabilisation, j’ai pu intégrer ces questionnements dans une optique globale et développer une stratégie de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE).

Ce sont ces expériences, des formations et des rencontres qui, croisant mes convictions profondes, m’ont mise sur le chemin du consulting RSE !

Contribuer à regénérer les organisations pour une performance durable et soutenable, telle est ma raison d’être.

 

Décrivez vos prestations ? Comment ça fonctionne ? Que proposez-vous aux entreprises avec lesquelles vous travaillez ?

Claire NAYME :  Alors que la RSE s’inscrit dans un cadre contraignant pour les grandes entreprises, elle est une démarche largement volontaire pour les autres (TPE/PME), les plus nombreuses, même si les réformes actuelles s’inscrivent dans un courant de RSE plus contraignante.

Les arguments en faveur de la RSE sont nombreux : elle confère un avantage concurrentiel ; elle permet une performance globale supérieure ; elle ouvre la porte de financements et marchés ; elle facilite la cession d’entreprise…

Il existe aujourd’hui plusieurs catégories de dirigeants. D’une part, il y a ceux qui ne sont pas convaincus car ils ne perçoivent pas les contours de la RSE, ses enjeux et ses bénéfices. D’autre part, il y a ceux qui ont passé ce premier stade, mais qui ne savent pas comment entrer dans la démarche en pratique.

Je réponds donc à ces deux catégories de dirigeants, quel que soit leur secteur d’activité en leur proposant, selon leurs besoins, la maturité de leur politique RSE et leurs ambitions, des prestations de conseil, accompagnement et formation.

J’interviens pour les aider à :

-comprendre les fondamentaux de la RSE

-initier une démarche stratégique et opérationnelle, la construire et la pérenniser

-communiquer et valoriser les engagements

-obtenir un label RSE

La RSE peut être envisagée, dès le lancement, dans l’ensemble de ses piliers ou être appréhendée dans une dimension, prioritaire pour l’entreprise. Bien souvent, les dirigeants souhaitent poser leur raison d’être et construire une politique collaborateurs, axes qui conduisent naturellement à élargir la vision.

Une fois le périmètre défini, la première étape structurante est d’embarquer l’ensemble du comité de direction, des collaborateurs et de donner la compétence à une équipe projet.

Par la suite, il s’agit de construire la démarche dans un lien permanent avec l’ensemble des parties prenantes internes et externes, par des modalités de dialogue diversifiées. Sans intelligence collective, il n’est pas de RSE !

 

Si vous aviez un conseil à donner à un indépendant pour développer l’axe RSE, lequel donneriez-vous ?

Claire NAYME : La RSE est une source d’inspiration qui vise, a minima, à limiter ses externalités négatives et à rechercher l’impact positif dans les opérations et le modèle d’affaires.

En ce sens, tous les secteurs d’activité sont concernés : activités productrices de matières premières, industries, activités de services, « services de service ».

Ainsi, dans le cadre de sa mission, un consultant indépendant peut se trouver confronté à la question de la RSE et de sa réglementation. Par exemple, un consultant en informatique pourra difficilement ignorer les enjeux du numérique responsable ou encore un consultant en établissements de santé ignorer le volet environnemental…

Les indépendants ont donc tout intérêt à acquérir des notions de base de RSE (formation généraliste) voire à se former spécifiquement à la RSE dans leur branche (formation thématique ou sectorielle). En ce sens, parce que la RSE irrigue tous les pans de l’entreprise et sa stratégie, les grandes écoles intègrent dans leurs formations, initiales et continues, des modules sur le développement durable.

Connaitre la RSE pour mieux assurer sa mission est le premier conseil que je donnerais à un indépendant. Le second serait de développer la RSE comme facteur de différenciation. Devant la pléthore d’offres, de nombreux clients recherchent, au-delà d’une expertise technique, une vision et une posture. Le consultant envisage alors la RSE dans sa propre démarche. J’alerte cependant sur la profondeur de cette dernière : la RSE n’est pas un outil marketing. C’est un outil qui ouvre une voie vers une nouvelle définition du succès.

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