Alors, les métiers de la RSE : tendance » écolo à la mode » ou réelle transition du monde professionnel et économique ? Ce qui est sûr, c’est que la RSE et le Développement Durable sont au centre de toutes les préoccupations.
Sous les pressions économiques, écologiques, technologiques et humaines, les entreprises s’interrogent sur leur dimension « durable » ; le terme « durabilité » est d’ailleurs une traduction imparfaite du terme anglais « sustainability » dont le sens est plus large (durabilité, viabilité, pérennité).
Les entreprises voient l’urgence de s’adapter et innover afin de continuer à prospérer sur le long terme.
La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) prend une place prépondérante dans notre société au niveau professionnel mais aussi personnel.
Avec ces évolutions, de nouveaux besoins émergent au sein des entreprises, comme le constatent les agences rh solutions avec l’arrivée de 10 à 20 nouveaux consultants RSE (au sens large) par mois en portage salarial.
Un contexte d’innovation et de changement
Pour répondre à ces problématiques actuelles, les entreprises doivent attirer de nouvelles compétences capables de :
- mettre en place des Bilans Carbone, identifier les activités internes trop fragiles face au dérèglement climatique ou à la pénurie des ressources (terres rares, eau, Energie…)
- répondre aux exigences législatives (comme la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) qui depuis le 5 janvier 2023 impacte près de 50 000 entreprises dans l’UE),
- organiser de nouveaux modèles économiques incluant la « seconde main », le recyclage, les circuits courts, l’éco-conception, la circularité et la durabilité…
Les questions de la RSE et du développement durable offrent des opportunités de carrière qui n’existaient pas encore il y a quelques années. Les entreprises ont besoin de faire appel à des collaborateurs experts sur ces sujets émergents et innovants. Et il y a urgence !
Retrouvez aussi notre article sur : Comment intégrer la dimension RSE à mon offre d’indépendant ?
Les caractéristiques des métiers RSE
Pour mener à bien les missions de transformation liées à la RSE, les nouveaux métiers sont transverses et le besoin en compétence se porte d’abord sur :
- une vision pluridisciplinaire,
- Des capacités de résolution de problèmes,
- d’intelligence émotionnelle,
- d’intelligence relationnelle.
Du côté de la formation, une école de commerce, une école d’ingénieur ou une formation spécialisée constituent souvent un bon socle.
En effet, pour traiter -par exemple- la Directive sur la Communication de l’Information en matière de Durabilité des Entreprises (CSRD), il faut combiner des compétences techniques variées comme : la finance, l’économie, le management et la stratégie d’entreprise -au minimum-.
Un master spécialisé et une expérience à l’étranger (avec la maîtrise de l’anglais) sont aussi souvent requis par les recruteurs. Mais c’est surtout sur les soft skills que les nouveaux experts de la RSE se démarquent.
On attend d’un professionnel de la RSE de posséder :
- une grande faculté d’analyse,
- de savoir convaincre et animer (un COMEX par exemple),
- d’avoir un bon contact,
- …et bien sûr d’être passionné par les sujets touchant à la RSE afin de pouvoir fédérer les collaborateurs. Sur ce dernier point, il est possible de valoriser son implication dans une association liée à l’environnement (exemple : la fresque du climat, etc) tout autant qu’une qualification technique !
Pour certains, ces compétences se rapprochent fortement du conseil en stratégie. Deux expertises qui pourraient même fusionner à terme.
Les profils RSE et les « compétences vertes » sur Linkedin
Dans un récent rapport, le réseau social Linkedin identifie plusieurs « compétences vertes » ; elles s’affichent sur les profils des experts RSE et de façon plus générale sur environ 15% des membres du réseau. Parmi les compétences les plus fréquentes, notons :
- « durabilité » et « durable » ; c’est une traduction de l’anglais « sustainable » et se retrouve associé dans le terme « développement durable » (sustainable development).
- « dépollution », en lien avec l’eau et les sols,
- « sécurité et santé au travail », souvent en lien avec la QVT (Qualité de Vie au travail),
- « énergies renouvelables », solaire et éolien en tête,
- « sensibilité environnementale ».
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Et concrètement, quels sont les métiers du domaine de la RSE porteurs d’avenir ?
Les métiers RSE porteurs
- Consultant stratégique en RSE
- Chef de projet RSE – Développement Durable – Innovation
- Chef de projet marketing consommation responsable
- Conseiller en énergie
- Ingénieur en traitement des déchets
- Consultant Green
- …
N’oublions pas bien sûr le rôle croissant des formateurs ; en effet les entreprises vont aussi faire évoluer les compétences de leurs propres salariés via l’upskilling (formations des collaborateurs pour acquérir de nouvelles compétences dans le but de changer de métier).
Les secteurs concernés
Les entreprises des secteurs traditionnels de la finance, comme les banques, les agences de notation ou encore les fonds d’investissement spécialisés sont en demande de ces profils. Mais pas seulement, notons aussi :
- Les cabinets de conseil,
- la grande distribution,
- le bâtiment et l’immobilier.
Sur ces secteurs porteurs en RSE, les profils d’entreprises sont variés (petites ou grandes entreprises confondues).
Les missions de consultant
Tout l’intérêt de ces postes en RSE est de pouvoir choisir les projets, les entreprises dans lesquels s’investir en fonction de ses convictions, ses ambitions et ses attraits. Le réel challenge pour ces nouveaux profils reste toutefois de trouver des missions.
Comme le note Arnaud Lebrouster (chef d’agence à Niort pour RH Solutions) : « Les missions de portage salarial en RSE augmentent ; les société dans les assurances et ‘industrie offrent de nombreuses opportunités à des experts capables de porter des nouveaux projets innovants dans les entreprises ».